Petit concert de bureau : NPR

Je savais que nous allions vivre quelque chose de spectaculaire lorsque la soprano norvégienne Lise Davidsen est venue à notre Tiny Desk – surtout lorsqu'elle pouvait être entendue haut et fort, de loin dans le couloir, en train de s'échauffer dans notre salle verte. Une fois arrivée au bureau lui-même, pour répéter avec le pianiste et chef d'orchestre adjoint du Metropolitan Opera Bryan Wagorn, l'amplitude sublime de sa voix extraordinaire a rendu l'espace encore plus petit.

La voix de Davidsen, qui est incongrue et intime, a été qualifiée de « une sur un million ». J’étais complètement convaincu par le battage médiatique après seulement quelques secondes de chant. Quelques-uns d’entre nous ont cherché des mouchoirs pour essuyer des larmes d’incrédulité. La voix brille comme de l'argent pur et poli, suffisamment puissante pour dépasser des orchestres massifs et pourtant capable de se réduire à un seul brin argenté, parfaitement soutenu pour atteindre les chevrons.

C'est d'autant plus remarquable que Davidsen avait déjà la vingtaine lorsqu'elle a vu un opéra pour la première fois. Son ascension fulgurante l'a amenée d'une petite ville de Norvège, où elle jouait au handball et grattait sa guitare, à des rôles principaux sur les plus belles scènes du monde.

Elle commence son set avec la supplication silencieuse de Desdémone de la part de Verdi. Otello. C'est une prière pour les troubles du monde d'aujourd'hui, explique-t-elle. Suit une chanson maussade d’amour non partagé de son compatriote Edvard Grieg. Et, gardant les billets pour la fin, Davidsen termine avec un czardas turbulent de Die Csárdásfürstin. Remarquez la subtilité du phrasé lorsqu'elle étend magnifiquement le mot « Heimatland » dans le vers d'ouverture. Elle termine l’air avec un do aigu électrisant. Le public, à juste titre, devient fou.

Avec un peu de chance et un soin scrupuleux de sa voix, Davidsen, 37 ans seulement, est prête pour une carrière dont nous parlerons pendant des décennies.

DÉFINIR LA LISTE

  • Giuseppe Verdi : « Ave Maria » de Otello
  • Edvard Grieg : « Zur Rosenzeit », op. 48, n° 5
  • Emmerich Kálmán : « Heia, in den Bergen » de Die Csárdásfürstin

LES MUSICIENS

  • Lise Davidsen : soprano
  • Bryan Wagorn : piano

PETITE ÉQUIPE DE BUREAU

  • Producteur : Tom Huizenga
  • Réalisateur/Monteur : Kara Frame
  • Directrice technique audio : Hannah Gluvna
  • Producteur/animateur de la série : Bobby Carter
  • Vidéastes : Kara Frame, Pierre Kattar
  • Ingénieurs du son : Neil Tevault, Josh Newell
  • Assistante de production : Elle Mannion
  • Photographe : Zayrha Rodriguez
  • Petite équipe de bureau : Maia Stern, Joshua Bryant, Ashley Pointer, Hazel Cills
  • Producteur exécutif : Suraya Mohamed
  • Créateurs de la série : Bob Boilen, Stephen Thompson
  • Vice-président, visuels et musique : Keith Jenkins