Il s’agit sans aucun doute d’un attribut : Swing est un jeune rappeur belge dont les lignes sont compliquées à identifier. Alors que sa musique sort, il continue d’élargir sa musique à de nouvelles idées. Au milieu des années 2010, il est révélé au sein de la scène hip-hop en plein essor dans son pays, Simeon Zuyten qui est en fait son nom attire l’attention pour son groupe the Common Gold, où il fournit de beaux morceaux d’escapades ou des titres pop de Sapiens, son album Sapiens (2018)
. Après cela, c’est en se produisant avec Roméo Elvis sur scène pendant plusieurs mois que Siméon commence à se hisser au sommet.Une myriade d’expériences qui ont inspiré le Bruxellois de 27 ans à mélanger musique, rap et chanson. La première fois, c’était en 2018 sur Marabout qui était sa première œuvre autobiographique mélancolique et solaire, et maintenant sur Alt F4, un nouvel EP aussi intense qu’introspectif. Réalisé par des producteurs de talent (Krisy Twenty9, PH Trigano, Sam Tiba…) qui sont aussi des artistes pop (Crayon, Dune), cet album d’une qualité exceptionnelle le rapprochera de la noirceur torturée et pourtant mélodique d’un Lomepal.
Sans jamais en rajouter, le mélange d’une mère rwandaise et d’un père bruxellois sait couvrir sa plume d’une pudeur touchante pour exprimer en une vingtaine de minutes le racisme (N) et les émotions de l’amour (S’en aller ensemble avec Angele) et les interrogations (Soon) ou encore la résilience (Pas besoin de raison) dans un titre doux-amer où se mêlent les chants gospel, et le piano sombre. Une belle approche pour panser ses plaies et toujours avec un swing.