‘Emily I’m Sorry’ de boygenius parle d’une sorte d’amour qui vous perd : #NowPlaying : NPR

Capture le sentiment d’être à la fois emporté et piégé par l’amour




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Emily est un nom destiné à prendre vie dans la chanson. Ses syllabes sonores sont tombées des langues de Frank Sinatra, Syd Barrett de Pink Floyd et Art Garfunkel, pour n’en nommer que quelques-uns; le nom évoque la rêverie, que la rêverie soit heureuse, paranoïaque ou psychédéliquement dissociative. Dans cette ballade magnifiquement elliptique, l’auteur-compositeur Phoebe Bridgers revendique le nom du chagrin alors qu’elle et ses frères et sœurs musiciens de boygenius racontent une histoire du genre d’amour qui vous perd et vous maintient ainsi.

« Elle s’endort sur le siège avant, elle a l’air paisible », les paroles commencent sur un rythme de guitare propulsif, mais ce voyage devient vite périlleux, l’homonyme de la chanson partageant un rêve de « cris de pneus et de feu ». Habitant le personnage d’un amant bien au-dessus de sa tête, Bridgers joue la métaphore de l’accident de voiture alors qu’elle se décrit comme « bien éveillée, en spirale », incapable de se retirer d’une épave qui semble toujours être la seule relation pour elle.

Lorsque les voix de Lucy Dacus et Julien Baker entrent dans le refrain de la chanson, fournissant une contre-mélodie qui résonne contre le souffle haletant de Bridgers et ne se résout que parfois en une seule ligne d’harmonie, « Emily I’m Sorry » capture pleinement ce sentiment d’être à la fois porté en avant et piégé par l’amour. Alors que les couplets se prolongent au milieu de rêves de stabilité à la fois pleins d’espoir et de regrets, une guitare à bride élargit la sensation d’un monologue intérieur qui se déroule sauvagement. « J’ai 27 ans et je ne sais pas qui je suis, mais je sais ce que je veux », chante Bridgers, doublant le désir même si elle sait que cela ne conduira jamais à une réelle satisfaction. D’une certaine manière, cette chanson capture la longue journée après le scénario onirique de « For Emily, Wherever I May Find Her » de Simon et Garfunkel, un rêve dans lequel un homme évoque sa femme idéale, trop belle pour être vraie. Cette Emily est réelle, un problème ainsi qu’un attrait irrésistible, et le réveil est la partie la plus difficile.