Critiques d’albums : la guerre imposée demeure

Il ne vieillit jamais, n’est-ce pas ? Les tendances vont et viennent, mais il y a toujours quelque chose à propos d’un riff de guitare fulgurant sur une batterie effrénée qui déclenche une envie primordiale de headbanger. Forcée sont quelques-unes des nouvelles étoiles montantes du monde du thrash underground. La guerre demeure assureront cette année une place à leur logo sur de nombreux gilets de combat qui se respectent.

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Forcée n’ont pas pris beaucoup de pauses depuis leur formation en 2017. Ils ont sorti deux démos, trois disques et tourné sans relâche, marquant des créneaux aux côtés de groupes légendaires comme Ange morbide, Nécrologie et Exhumé. C’est facile de voir pourquoi Forcée s’intégrer aux côtés de ces actes plus anciens. Leur style est profondément redevable aux premiers albums de death metal de la fin des années 80 et du début des années 90, jusqu’aux pochettes d’album granuleuses en noir et blanc qui auraient l’air si belles sur une cassette. Les écouter se frayer un chemin à travers La guerre demeuredes visions de cinq décennies de spectacles défileront devant vos yeux.

Au cœur de ce genre de métal se trouvent les guitares. De nombreux groupes peuvent marteler la note grave tout en jouant des blastbeats, mais si cela n’est pas soutenu par de sérieuses compétences en matière de déchiquetage, le point est souvent sans objet. Wagstaff et Zach Monahan à la hauteur de l’occasion. Ils font monter l’énergie de plusieurs niveaux à chaque fois qu’ils frappent en synchronisation, canalisant l’esprit de Chuck Schuldiner sur « Famine ». Ils savent aussi quand ralentir et laisser la synchronicité être sa propre lourdeur, comme ils le font au milieu d' »Ultra-Violence ». Sur « Hanged By My Hand », l’ombre de TueurLes deux hommes à la hache sont à nouveau importants.

Chanteur Knox Colby a la râpe parfaite qui est entre Tom Arayaet un grognement full death metal. Il maintient le rythme, ne volant jamais la vedette à la tempête de vitesse déchaînée que ses camarades de groupe déclenchent. La guerre demeure tourne sur le côté court à un peu plus de trente minutes. Mais il contient plus de bons moments que certains groupes n’en écrivent dans toute leur carrière. Combiné avec Forcéedes deux derniers albums de, ils commencent à construire une setlist qui pourrait rivaliser avec n’importe laquelle de leurs influences.

Le thrash croisé moderne est composé de deux parties de grain et de trois parties de riff. Forcée ont déjà prouvé qu’ils avaient le courage et maintenant ils ont aussi les riffs. Personne ne va les accuser de briser le moule ou d’amener le style dans de nouvelles directions, mais ce n’est pas toujours ce que veulent les fans. Forcée sont des traditionalistes, jouant à partir d’un vieux livre de règles et prenant chaque leçon à cœur. Ils penchent définitivement plus du côté du death metal que du thrash parfois, mais toujours avec suffisamment de retenue pour les retenir. Ce n’est pas facile d’atteindre le niveau Forcée faire sur des morceaux comme « Aggressive Menace » ou « Avarice ». Au-delà de la difficulté technique, il est difficile de trouver de nouvelles idées sonores dans un genre aussi établi. Mais Forcée parvient en quelque sorte à.

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Si toutes ces tournées sont un indicateur, Forcée sont de sérieux prétendants au passage de flambeau. Ils éclaireront tous les lieux souterrains avec lesquels ils entreront en contact. Tous les sceptiques devraient être réduits au silence par les pistes de La guerre demeure. La troisième fois est souvent le charme, et Forcée se sont appuyés sur les progrès qu’ils ont réalisés sur Tuer la grille et Aux Murs. Il n’y a pas beaucoup d’actes de thrash croisés qui fonctionnent avec ce genre d’énergie de nos jours.