WAKAN TANKA : Le « grand Esprit » les inspire.

Le trio essonnien WAKAN TANKA a été fondé par Erwan Ducornoy (Guitare, Chant), David de Michiel (Claviers, Choeurs) et Christophe Vidal-Caro (Batterie, Choeurs)

Racontez WAKAN TANKA de la naissance à aujourd’hui.

On s’est rencontré à la fac d’Evry en musicologie. Vraiment par hasard car aucun de nous ne sait vraiment la raison de cette orientation. Un premier groupe est né et avec le temps et le gros delta dans l’investissement de chacun, on a fini à 3 et on est devenu WAKAN TANKA il y a 4 ans. On a sorti un premier EP en 2017 puis le second le 11 avril prochain.

Et vos études de musicologie ont été diplômantes ?

On a eu notre licence mais toujours pas le diplôme que l’on n’est pas allé chercher … (rires)

Le lien entre le nom du groupe et les amérindiens c’est un peu, beaucoup ou à la folie ?

On n’est pas experts amérindiens, mais ce n’est pas seulement pour le fun. C’est un sujet qui nous a beaucoup parlé. Chris a lu les BD « Scalped » dont l’histoire se passe de nos jours dans les réserves. Il y a la force de la mythologie, l’imagerie amérindienne et leur oppression, l’art également, notamment les dessins de Cromwell. Notre nom WAKAN TANKA (le Grand Esprit), découle de tout ça et symbolise notre musique, massive, grande, impalpable, omniprésente, parfois énervée, planante avec des moments de transe. Une transe parfois présente sur scène entre nous. D’ailleurs au sujet de la transe, on nous parle souvent de Jim Morrison et des Doors et paradoxalement, ce n’est pas une de nos influences.

La démarche de passer par Ulule  et le crowdfunding, c’est un choix ou une obligation ? Est-ce la certitude d’être libre sur sa création ?

On a toujours été en autoproduction, c’est compliqué mais on aime ça. Ça laisse beaucoup de liberté. En enchaînant les concerts on s’est rendu compte que l’on avait une fanbase que l’on pouvait solliciter. Et puis l’EP, le clip, la communication, les super artwork réalisés par Gwen Tomahawk, ça coûte de l’argent ! Le crowdfunding nous a permis d’étoffer plusieurs pistes de notre univers. L’EP est l’élément de base, mais on réfléchit en mode projet global.

C’est également le cas avec les titres de l’album ?

On aime créer une histoire, un fil conducteur, même si la composition se fait dans tous les sens, le concept peut venir après les compos comme sur le premier EP avec les animaux totems, Pour le second EP il y a eu la volonté de créer un message et de composer ensuite. Le sujet est sur les rythmes initiatiques des étapes de la vie, sur des compositions bien éclectiques. On y trouve des sujets comme, la prise de conscience du monde et la manière dont il est régi, l’acceptation de soi. L’écoute des cinq titres se fait dans une continuité, comme un déroulé.

La réalisation de cet EP s’est faite avec de nouvelles rencontres ?

Durant deux ans, nous avons été accompagnés par l’Empreinte, le Plan et le Rack’am. On a fait des rencontres qui nous ont aidées à arranger les titres, à bosser la scène et mieux affirmer notre direction artistique. L’EP a été enregistré à Villetaneuse au studio Midilive  avec Louis Cellier l’ingé son du groupe et Etienne Clauzel à la réalisation. En comparaison, le premier EP a été fait plus à l’arrache mais reste une belle réalisation vu nos moyens de l’époque.

Pour la sortie de l’EP une structure vous épaule ?

Non. Le Rack’am nous aiguille un peu, Rosana Sabatier nous aide administrativement, tout le reste est fait à trois.

Un clip est prévu avec le nouvel EP ?

Oui. Il est en post production et il sortira mi-avril. C’est un film d’animation dans l’univers de la pochette.

Vous avez grandi en écoutant quoi ?

Erwan : j’ai grandi avec RFM et mon père écoutait Coltrane. Pour moi le grand bouleversement musical s’est fait avec le blues. Il y a aussi Led Zeppelin qui m’inspire pour les Riffs de WAKAN TAKAN. Egalement Jack White, les Black Keys et l’électro de Justice. Le jazz est revenu avec des trucs comme Thomas De Pourquery.

Chris : la période de mes 15 ans, c’était du post rock Nirvana, Queen of the Stone Age. Des trucs plutôt énervés.

David : Moi c’est la musique à l’image, les musiques de films, de jeux, d’animation. C’est en fin de collège que j’écoute du rock, Slipknot, Linkin Park. A la fac, c’est la trip pop, Massive Attack, Archive. C’est l’ensemble de cette culture musicale qui nourrit WAKAN TANKA. Il faut que le son nous mette d’accord tous les trois, chacun avec ses références.

Votre kiff c’est plutôt la scène ?

On pense la musique live. C’est là qu’on se sent le mieux et qu’on est les meilleurs. En répet, on joue, et on garde ce qui nous dresse les poils.

Votre délire sur scène si on vous donne des moyens ?

Du feu et des tutus (rires). On n’est pas trop dans le mégalo à la Muse. On aime bien les trucs simples, beau plateau, belles lumières et on envoi ! Éventuellement, un travail avec de l’image, une chorale ou pourquoi pas un orchestre.

Dans vos rêves qui invitez-vous pour partager votre scène ?

Erwan : SO’N qui participe à notre release party. Jack White, Philippe Katerine je suis très sensible à son art.

Chris : Jouer avec mon idole, j’aurais trop peur !

David : Mike Shinoda

Votre release party au Plan est le 11/04, comment vous sentez-vous ? Comment la préparez-vous ?

On sort d’une semaine de résidence au Rack’am. Cette semaine on est sur l’organisation, la logistique, faire venir les gens. On va peut-être monter une expo Gwen Tomahawk. Créer un événement autour du concert avec des petites surprises. C’est SO’N un groupe de potes qui ouvrira la soirée.

En plus de la release Party, quelle est votre actualité ?

Le WE prochain on part dans la Drôme pour faire une cession live. Actuellement, le gros du boulot, c’est de rechercher les bonnes personnes avec qui s’entourer. Après il y aura des dates qui vont arriver …

On peut évoquer le Download ?

Oui c’est passé super vite et surtout, il y a 2 façons de voir notre passage au Download. Soit tu te dis, il y a combien groupes qui passent sur la mainstage devant plusieurs milliers de spectateurs ou bien ok on a fait le Download mais finalement ça change quoi ? Après le festival, on a fait une tournée en Bretagne, on jouait dans des bars et on a aussi pris un gros plaisir et c’est notre réalité. Il y avait un côté jeune groupe qui arrive chez les professionnels, et ce n’est pas si simple à gérer. Mais ça reste une super expérience, on a bien profité sur scène malgré l’énorme stress avant le set.

A vous de convaincre le lecteur d’écouter votre EP en quelques mots.

WAKAN TANKA sort un nouvel EP- River – qui invite aux rites initiatiques. On va le jouer au Plan (91) le 11 avril et ça va être super chaud !

Merci à vous 3, ce fut un moment vraiment sympa et on se retrouve le 11 au Plan. Leur actualité est à suivre sur Facebook et difymusic.com