SLIM WILD BOAR – UN VOYAGE INATTENDU

Voilà bientôt 10 ans que Kévin s’est fait repérer par le label américain Devil’s run avec qui il sortira un premier album. Durant les prochaines années, il sillonnera les routes avec son trio Slim Wild Boar ainsi qu’un autre groupe, The Decline.

Aujourd’hui Kevin revient en solo avec un EP titré “Pure Dust” sorti le 29 septembre (chez Kizmiaz Records, label nantais) sous le même nom que son premier groupe “Slim Wild Boar“. C’est un EP inattendu que je découvre, tant par le style que les textes.

Dés son premier titre “Pure Dust”, Slim pose une ambiance feutrée, quelques notes de guitare, sa voix rauque et chaude, et nous voilà parti vers un voyage à l’allure fantôme. En effet, Kévin plante le décor à travers ce premier titre qui fait la métaphore d’une société agonisante, prisonnière d’un schéma uniformisé, standardisé.

L’artiste nous invite à nous questionner, c’est une invitation au voyage introspectif, tout en veillant à garder les yeux bien ouverts sur ce qui nous entoure. A travers “Fake”, me voilà invitée à rejoindre une atmosphère à la fois cruellement réaliste mais également mystérieuse. Slim Wild Boar joue avec quelques percussions offrant un sentiment innocent, avec une note qui ajoute de l’espoir. Puis il nous plonge dans une ambiance western, ponctuée par de plus lourdes percussions et des sifflements mélodiques,  nous confrontant à une dualité entre nos espoirs et la réalité du monde.

Ce rennais termine son voyage avec “Time” et “My last stand” . Des notes plus légères, comme la fin d’un périple, la conclusion d’une aventure.

” (…) before I must say goodbye, my heart is beating wild, time is never on our side”, cet extrait de “Time” est celui qui m’a pris aux tripes. Une mélodie douce accompagne cette rime à la première impression, cruelle. D’un point de vu subjectif, cela fait écho à ce doux et violent mélange qu’est la vie. Nous la voyons défiler, avec ses joies, ses peines, ses désillusions, le temps n’est jamais de notre côté, mais notre cœur bat fort, toujours assoiffé de nouvelles odyssées.

Et enfin “My last stand”, titre plus qu’évocateur, est la conclusion de ce que j’ai évoqué dernièrement. Slim Wild Boar tire sa révérence et nous ramène doucement sur terre, l’esprit et le cœur à la fois reposés et agités, mais comme il le chante si bien “there are a million words, but I only have one voice”.

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