‘Searching in Grenoble’ présente le style unique du pianiste de jazz Mal Waldron : NPR

Personne ne sonne comme Waldron, un fait prouvé par un nouvel enregistrement de 2 CD que l’artiste a réalisé lors d’un concert solo en 1978. Recherche à Grenoble est une bonne introduction au son fascinant du pianiste.



DAVE DAVIES, HÔTE :

C’est l’AIR FRAIS. Le pianiste de jazz Mal Waldron a passé la majeure partie de sa carrière en Europe. Plus tôt dans les années 1950, Waldron a joué dans le groupe explosif de Charles Mingus, a enregistré des jam sessions avec John Coltrane et a été le dernier accompagnateur de Billie Holiday. Puis Waldron a réinventé son style. Le critique de jazz Kevin Whitehead dit que Mal Waldron a toujours procédé à son propre rythme.

(EXTRACTION SONORE DE « ICI, LÀ ET PARTOUT » DE MAL WALDRON)

KEVIN WHITEHEAD, BYLINE : Dans les années 1950, Mal Waldron était un pianiste de jazz moderne très dynamique. Puis il a fait une dépression nerveuse en 1963 et a oublié à quoi il ressemblait. Il a essayé de reconstruire son style en écoutant ses anciens disques et a proposé quelque chose de nouveau auquel il avait à peine fait allusion auparavant. Depuis lors, Waldron a décrit son style mature comme économique, oui, mais aussi obsessionnel. Il traitait une phrase ou quelques notes avant de passer à autre chose et de recommencer. Ses solos avancent et reculent comme la prose de Gertrude Stein.

(EXTRACTION SONORE DE MUSIQUE)

WHITEHEAD : Mal Waldron, 1978, extrait du nouveau concert « Searching In Grenoble ». Rompant avec le passé, il s’installe en Europe en 1965. Sa carrière solo prend véritablement son envol dans les années 70, à l’apogée du minimalisme, lorsque ses figures courtes et répétées, ses changements lents et ses longues séquences hypnotiques s’intègrent parfaitement. Même ainsi, interviewant Waldron en 1997, j’ai été surpris de l’entendre invoquer le mot minimalisme en rapport avec sa musique. Il a admis que certaines idées sont dans l’air à un moment donné. En fait, il l’a dit plus poétiquement. La musique, c’est comme prendre une douche. Laissez-le vous submerger sans vous soucier de l’endroit où l’eau était auparavant.

(EXTRACTION SONORE DE MUSIQUE)

WHITEHEAD: Le jeu de Mal Waldron a un élan convaincant, bien que décalé et lent. Comme quelques autres grands du jazz, comme son partenaire fréquent le saxophoniste Steve Lacy, le pianiste n’a jamais l’air pressé. À cet égard, son jeu pourrait ressembler à celui de Thelonious Monk. Mal fait ce lien lui-même sur le standard « It Could Happen To You », citant à plusieurs reprises le riff de la chanson de Monk « Locomotive ».

(EXTRACTION SONORE DE « ÇA POURRAIT VOUS ARRIVER » DE MAL WALDRON)

WHITEHEAD : D’autres pianistes improvisateurs ont témoigné de l’influence de Waldron, comme Cecil Taylor et le Japonais Yosuke Yamashita. Waldron était très important au Japon, notamment parce qu’il a soutenu Billie Holiday à la fin de sa vie. Le pianiste contemporain Matthew Shipp est également un fan de Waldron. Il est interviewé dans les notes de l’album, et il est facile d’entendre pourquoi. Shipp aime frapper dans les graves du piano, un son que Mal Waldron connaissait bien. Cela vient de son « Snake Out ».

(EXTRACTION SONORE DE « SNAKE OUT » DE MAL WALDRON)

WHITEHEAD : Mal Waldron avait aussi un côté plus doux. Il joue la mélodie de sa ballade « All Alone » dans des aigus tremblants comme s’il évoquait la voix fragile de Billie Holiday dans ses dernières années. Malgré son influence sur d’autres pianistes, personne ne sonne comme Mal Waldron, et le coffret de deux CD « Searching In Grenoble : The 1978 Solo Piano Concert » est une bonne introduction. Je n’appellerais pas ça un Waldron exceptionnel, mais c’est typique de Mal, un pianiste aussi constant qu’unique.

(EXTRACTION SONORE DE MUSIQUE)

DAVIES : Kevin Whitehead est l’auteur du livre « Play The Way You Feel : The Essential Guide To Jazz Stories On Film ». Il a revu « Searching In Grenoble: The 1978 Solo Piano Concert » du pianiste Mal Waldron.

Si vous souhaitez rattraper les entretiens que vous avez manqués, comme notre entretien avec Margaret Burnham, qui a créé un projet de recherche sur des cas peu connus de violence raciale à l’époque de Jim Crow, consultez notre podcast. Vous trouverez de nombreuses interviews de FRESH AIR.

Notre directeur technique et ingénieur est Audrey Bentham avec un soutien technique supplémentaire aujourd’hui d’Al Banks. Thea Chaloner a dirigé l’émission d’aujourd’hui. Pour Terry Gross, je suis Dave Davies.

(EXTRACTION SONORE DE MUSIQUE)

Copyright © 2022 NRP. Tous les droits sont réservés. Visitez les pages des conditions d’utilisation et des autorisations de notre site Web à l’adresse www.npr.org pour plus d’informations.

Les transcriptions NPR sont créées dans un délai de pointe par un entrepreneur NPR. Ce texte peut ne pas être dans sa forme définitive et peut être mis à jour ou révisé à l’avenir. La précision et la disponibilité peuvent varier. L’enregistrement faisant autorité de la programmation de NPR est l’enregistrement audio.