Rencontre avec Andriamad : Le duo qui va mettre du soleil dans ton quotidien.

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter rapidement ? Qui est Andriamad ?

Kevin : Andriamad c’est Cécile et Kévin, on fait de l’électro tropical depuis maintenant deux ans. On est vraiment rentrés dans le vif du sujet depuis avril puisqu’on a progressivement agrandi notre équipe.

Andriamad, c’est assez atypique. Comment en êtes-vous arrivés à choisir ce nom-là ?

Cécile : En fait, c’est le nom de famille de ma grand-mère paternelle malgache, et c’est un nom qui vient des hauts plateaux de Madagascar. Au moment où on cherchait un nom de groupe, j’ai proposé Andriamad et on aimait bien la sonorité. On trouvait aussi important d’être ancré dans les racines d’un de nous deux. Ça a fait sens assez rapidement.

Pourquoi avoir décidé de faire de la musique ensemble ?

Cécile : On n’a pas vraiment décidé (rires). Kevin avait comme projet de monter un duo. On s’est connus via une amie qui nous a présentés.

Kevin : On s’est vus en studio et ça a tout de suite matché. Moi je revenais de voyage et Cécile partait en voyage. Le timing était parfait. Via nos influences, nos envies communes d’écrire et de composer, ça coïncidait.

Cécile : Même dans la méthodologie de travail, on s’est vite entendus. Donc on n’a pas décidé, ça s’est fait naturellement.

Vous parliez de voyage. Est-ce qu’ils vous inspirent pour composer et écrire ?

Cécile : Tous les deux, on voyage beaucoup. Personnellement, j’ai beaucoup voyagé quand j’étais plus jeune, avec mon sac à dos, mes parents, mes potes. Le voyage est important, inspirant. Surtout pour les sonorités, les voix, les rythmiques.

Kévin : On veut prolonger les voyages et l’été à travers nos musiques. C’est très empreint de ce qu’on a vécu et de notre côté rêveur. J’écris beaucoup quand je suis dans le train ou dans l’avion, en regardant le paysage défiler à travers la vitre. C’est assez cliché mais ça marche toujours.

Est-ce que vous pourriez me donner 5 mots pour définir votre musique ?

Cécile : Celui auquel on s’attend le plus c’est soleil.

Kévin : Couleur.

Cécile : Danse.

Kévin : Optimisme. Et pour le dernier je dirais réunir.

Cécile : Ah voilà merci, je le cherchais ! (rires).

Avez-vous eu d’autres expériences dans la musique ?

Kévin : Comme plein de musiciens aujourd’hui, on doit prendre beaucoup de casquettes. Pour mener un projet à bien, il faut savoir être polyvalent. J’ai commencé très tôt la musique. Mes parents étaient tous les deux musiciens. Vers l’âge de 12 ans, j’ai commencé à écrire et composer dans un tout petit cagibi chez mes parents.  Le fil rouge dans ma vie a toujours été la musique. J’ai monté des projets, de la chanson, de l’électro, intégrer une chorale gospel… J’ai toujours baigné là-dedans, m’essayant à plusieurs styles. Et le cheminement de tout ça m’a mené petit à petit vers cette couleur là, avec l’électro le voyage etc.

Cécile : De mon côté, je jouais de la guitare au lycée mais comme tout le monde (rires). A Paris, j’ai rencontré un pote et on a monté un groupe de blues. On a joué ensemble pendant 2 ans puis on s’est séparé car chacun avait sa petite vie. Au bout de quelques années, j’avais envie de refaire de la musique plus sérieusement et c’est là qu’on a créé Andriamad.

Quelles sont vos premières impressions sur scène ensemble ?

Kévin : Le projet a presque démarré sur scène. Après avoir composé quelques titres, on voulait tout de suite les jouer. On écrit pour monter sur scène. On a déjà joué dans des petits festivals, sur des premières parties etc.

Cécile : Oui, je me souviens au tout début du projet, on était dans un petit studio et on s’imaginait déjà ce qu’on allait faire en live ! C’était assez drôle parce qu’au final on n’y était pas du tout. Notre première scène c’était au Bar Gallia à Pantin. Et c’est là qu’on a rencontré notre éditeur. Et ce qui est drôle c’est que cette soirée là était déjà sur le thème du voyage. C’était une super expérience.

Kévin : Et on n’a qu’une seule hâte, c’est de continuer à faire de la scène.

Parlons un peu de Jaimalé, car c’est quand même votre actualité ! En à peine deux semaines, le clip cumule déjà plus de 130 000 vues. Comment expliquez-vous un tel essor ?

Kévin : Avec les petites scènes, on avait quand même fédéré un petit cercle autour de nous donc il y avait cette base. Après, on a aussi réussi à fédéré une équipe. Maintenant on a un label, un tourneur. Ça aide en terme de méthodologie pour répandre l’info, pour communiquer sur Instagram. Nous, on part plus du live et moins d’Internet, mais l’alliance des deux a généré de l’intérêt et on a eu rapidement des petits relais. Je pense surtout que les gens ont encore besoin de soleil !

Cécile : On s’est demandés s’il valait mieux le sortir avant ou après l’été. On s’est rendu compte qu’on était pas assez prêts avant l’été donc on a fait le pari de le sortir en septembre et ça a marché.

Kévin : On est hyper contents. Mais en tant qu’artiste, rien que de commencer à dévoiler ses titres et partager ce qu’on a créé, c’est déjà un accomplissement.

Est-ce que ça vous met un peu de pression pour la suite ?

Kévin : Non au contraire, ça motive ! Il nous reste encore les titres de l’EP à dévoiler donc il y a plein de choses qu’on a envie de montrer. On a plus hâte que peur.

Quelle histoire racontez-vous dans votre clip ?

Cécile: C’est l’itinéraire de deux personnes qui ont vraiment envie de voyager donc ils cherchent l’endroit idéal et ils se rendent compte qu’il y en a plusieurs. Ils ont envie de déposer leurs valises un peu partout.

Kévin : On est restés à Paris pour le clip mais en même temps c’est une volonté car on avait envie de montrer qu’on peut voyager par la musique, par le vêtement, par les couleurs. On voulait aussi dire qu’on vient de Paris, que c’est un groupe français, qui écrit en français. C’est important d’avoir un premier clip qui communique à la fois le voyage et nos origines.

Vous avez inventé une langue pour écrire, pour vous exprimer dans vos chansons, qu’est ce que ça vous apporte ?

Kévin : On construit nos paroles comme si c’était un dialecte. On n’a pas les bagages d’autres langues, par contre on a la volonté que notre musique sonne comme quelque chose d’ailleurs. On utilise le français comme des onomatopées pour le faire ressembler à une autre langage. Sur Jaimalé, on a collé les termes car on s’est rendu compte que ça sonnait comme une ritournelle d’ailleurs. Au final, ça marche sur plusieurs phrases, plusieurs titres donc à chaque fois on travaille les paroles pour que ça donne cet effet-là. On aime bien dire que c’est la langue des émotions.

Cécile : On s’amuse avec les mots, parfois on dérive et on se dit « et si on gardait ça ? » et voilà, ça naît comme ça.

Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre musique ?

Cécile : Alors le soleil, oui mais aussi la tolérance.

Kévin : Par exemple il y a un morceau qui s’appelle « t’es beau quand t’es belle », qui traite de la tolérance sur l’orientation sexuelle de chacun, mais de façon positive. On a un positionnement plutôt léger. C’est vraiment des messages de paix, de tolérance, d’optimisme, car on a besoin de ça aujourd’hui. On a aussi « 3 petits grains » qui parle de la planète, sous la forme d’une comptine.

Cécile : On veut parler des sujets qui peuvent être sérieux, tout en gardant une certaine légèreté, sans tomber dans le sucré. On ne pointe pas du doigt. Il y a aussi des chansons plus introspectives, comme « L’eau de l’âme ». C’est le parcours d’une larme chez quelqu’un, qu’elle soit joyeuse ou triste. Et « Camélia » est dans le même genre puisque le camélia serait la lueur d’espoir lorsqu’on est au plus bas et qui nous donne la force de nous relever.

Kévin : Le fil rouge c’est vraiment l’optimisme, l’espoir et la légèreté.

Pouvez-vous me parler un peu du duo avec Foé ?

Cécile : On s’est rencontrés via notre éditeur. Humainement, on s’entendait très bien. Un jour il nous a appelé en nous disant qu’il souhaitait écrire un titre avec nous. Alors évidemment, ça nous a plu.

Kévin : On a tout co-composé, co-réalisé, co-écrit.

Cécile : Ça a donné « L’eau de l’âme » et on l’a présenté sur sa première date parisienne en octobre 2018 au Café de la Danse. Le titre a été réalisé dans ce but là.

Kévin : On apprécie beaucoup le titre et on apprécie beaucoup ce que fait Foé. On s’est dit que c’était une bonne occasion de dévoiler le titre sur notre EP.

Avez-vous un rêve, un but précis que vous aimeriez atteindre dans la musique ?

Cécile : Alors pour l’instant, on fait notre petit bonhomme de chemin, après on a plusieurs volontés, notamment d’aller jouer à la Réunion, car j’en suis originaire. On aimerait bien y aller pour faire quelques petits concerts, une vidéo, écrire…

Kévin : L’objectif pour moi c’est de rester constant, de durer.

Pour terminer, pouvez-vous nous donner les cinq bonnes raisons de venir vous voir le 8 novembre prochain au Bus Palladium ?

Cécile : Le set aura évolué, beaucoup.

Kévin : Il va y avoir (normalement) un décor. Il va y avoir de nouveaux titres.

Cécile : Tout simplement, repasser une soirée ensemble !

Kévin : Et puis plein de bonnes vibes et de la danse !

Chronique album / Live report