RAKIA : J’aurais trop aimé être batteuse !

Bonjour RAKIA,
Tu parles du désert de ta Normandie d’adoption, Il est où ce désert ?
Il est à Caen. Quand j’utilise le mot désert, c’est pour dire que c’est aussi désertique que là où je suis née au Niger. Ça veut dire aussi que je m’ennuyais.

Définis-tu ta musique comme moderne, urbaine ou encore traditionnelle ?
Au début, j’ai fait des chansons comme ça sans réfléchir plus loin. Ensuite, j’ai choisi le nom de RAKIA, qui est mon nom de naissance. Aujourd’hui, je fais une sorte d’introspection sur mon identité. Mon univers c’est un peu world music avec de la chanson française et aussi des influences hip hop.

D’où t’est venue l’envie d’écrire des textes ?
J’ai toujours écrit des chansons, même petite. J’ai dû faire ma première chanson à 5 ou 6 ans. C’était surtout une manière de m’exprimer mais je n’avais pas envie de faire de la musique à l’époque. J’ai toujours écrit des trucs sur des papiers mais je n’ai pas tout gardé.

Sur ton titre La chaleur, le texte mélange anglais et français, une sorte de franglais. C’est un exercice naturel pour toi ?
En fait, j’ai longtemps écrit en franglais parce que je crois que j’avais la flemme d’écrire tout en français. C’était compliqué pour moi de trouver les mots qui sonnaient juste, qu’il y ait du sens. Quand je n’avais plus d’idées en français, j’écrivais en anglais. Maintenant j’ai arrêté ma flemmardise et j’écris en français (rire…).

Tu continues tes études, tu arrives à faire les deux en parallèle ?
En fait, je fais une parenthèse. J’ai fait hypokhâgne khâgne, une prépa littéraire mais j’ai arrêté. Je me consacre à la musique pour l’instant. Quand je faisais la prépa, je m’étais rendu compte que c’était impossible de faire les deux correctement.

La guitare est devenue ton amie par hasard ? Quand j’étais petite mes parents m’ont inscrite à l’éveil musical au conservatoire. Il n’y avait plus de place en cours de batterie alors j’ai choisi la guitare. Depuis, je n’ai plus lâché la guitare mais au début je voulais faire de la batterie. J’aurais trop aimé être batteuse (rire…). J’ai arrêté le conservatoire vers 12 ans car je voulais faire de la guitare électrique, quelque chose de punk, rock, tu vois.