« Rae Street » de Courtney Barnett est notre chanson de la semaine

Song of the Week se décompose et parle de la chanson que nous ne pouvons tout simplement pas sortir de notre tête chaque semaine. Trouvez ces chansons et plus encore sur notre liste de lecture Spotify Top Songs. Pour nos nouvelles chansons préférées d’artistes émergents, consultez notre liste de lecture Spotify New Sounds. Cette semaine, Courtney Barnett met en lumière les détails particuliers des expériences quotidiennes.


Courtney Barnett chante comme si elle parlait à un vieil ami. Cela ne s’applique pas seulement à sa prestation décousue et folklorique qui rappelle Bob Dylan, mais aussi à ses paroles, racontant des histoires qui semblent familières malgré l’inclusion de détails spécifiques. Il y a cinq ans, Barnett a été nominée pour le prix du meilleur nouvel artiste aux Grammys, et au cours de ces années, elle a continué à développer son répertoire authentique, avec « Rae Street » comme dernier ajout.

Avant son album récemment annoncé Les choses prennent du temps, prennent du temps, « Rae Street » est un portrait de moments fugaces, des observations de quelqu’un si ancré dans la réalité que cela peut être presque douloureux. « Il y a une chose que je sais / Le soleil se lèvera aujourd’hui et demain / Nous avons un long chemin à parcourir », chante-t-elle.

Tout au long de la piste, elle flotte avec la facilité d’un narrateur fiable, faisant de la banalité une affaire. Parfois, c’est tout ce qu’il faut pour qu’il y ait de la dignité dans les moments calmes de tous les jours – pour que quelqu’un les remarque.

« Le temps, c’est de l’argent, et l’argent n’est l’ami de personne. »

– Marie Siroky
Éditeur collaborateur

Mentions honorables:

Curtis Harding – « Je ne vous laisserai pas tomber »

Harding a décrit son genre comme du « slop ‘n’ soul », mélangeant la soul avec le gospel, le rock psychédélique et le blues. Combinant des cuivres brillants et des éléments psychédéliques, « I Won’t Let You Down » est un exemple contagieux du son nostalgique mais moderne qu’il apporte à la table. Tout en rassurant un amoureux, il chantonne: « Prenez votre temps et ne vous inquiétez pas bébé / Tout va bien, même ici ces derniers temps / Il y a un vieil ami qui traîne / Quand vous avez besoin de moi, je ne vous laisserai pas tomber. »

– Eddie Fu

Rien que des voleurs – « Miracle, bébé »

Nothing But Thieves a peut-être grimpé dans les charts il y a six ans avec le hit radio alternatif « Trip Switch », mais leur nouveau morceau « Miracle Baby » ressemble à un autre moment de rupture pour le groupe anglais. Ils ont abandonné la plupart de leur lourdeur Royal Blood-esque pour un son plus psychédélique, recouvert de synthé, et le chanteur Conor Mason brille partout. Il y a même un soupçon de R&B de la fin des années 90/début des années 2000 dans le mix, avec Mason employant un falsetto séduisant dans le refrain et donnant une sensation décontractée aux couplets. C’est une chanson sur le doute, et bien que le désespoir et l’urgence du morceau transparaissent, il y a un subtil sentiment de détachement chez Mason. Pour Nothing But Thieves, quand il s’agit de croire aux miracles, c’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît.

— Paolo Raguse

Lonely Guest – « Pre War Tension » (Feat. IDLES’ Joe Talbot, Marta et Tricky)

« Pre War Tension » est un collage élancé d’une ligne de basse, d’un violoncelle douloureux, d’une voix tendue et d’un refrain aérien, et peut-être que la juxtaposition de tout cela est le point. Le premier morceau comprend Joe Talbot d’IDLES, Marta (connue pour son travail et avec Tricky), et un couplet et une production de Tricky lui-même, et Lonely Guest est au centre de la tempête. Lonely Guest, qui fonctionne comme un collectif expérimental, se décrit lui-même comme une « vision unique pour un label indépendant contemporain ». Entre des mains moins compétentes, une telle piste semblerait chaotique – ici, elle semble pleine de promesses pour plus d’inventivité à venir.

– MME

mazie – « idiot »

« Tout le monde est stupide. » C’est le sentiment effronté derrière le nouveau single de Maizie; construit autour du type de chant infectieux que vous entendriez résonner dans la cour de récréation, il sert de dernier aperçu du prochain EP du chanteur la cassette arc-en-ciel. Le morceau fantaisiste a peut-être trouvé son inspiration dans des sujets qui ne sont pas amusants – à savoir l’insurrection du 6 janvier au Capitole des États-Unis, la montée de QAnon et l’explosion moderne de la désinformation sur Internet, comme notes de version – mais il est prudent de dire que l’arrivée de Mazie en tant que nouvelle voix prometteuse dans la pop est tout sauf une fausse nouvelle.

– Glenn Rowley

44fantôme – « problèmes »

Bien que la plupart des morceaux de son tout nouvel EP mourir un jour, c’est bon pour ton centre sur le pop rap endetté de Lil Peep, « problems » de 44phantom est une chanson pop-punk nette et indéniable. L’artiste de 19 ans est à son apogée, abandonnant la chance d’être trop indulgent en faveur de l’autoréflexion et laissant l’aspect « emo » parler de lui-même. Même avec une voix aussi pure que la sienne, le lavis des guitares et le son analogique complètent parfaitement 44phantom. C’est un morceau euphorique et criant qui trouve 44phantom mélangeant toutes ses influences dans une chanson pop cohérente, et qui cimente sa place de personne à regarder.

— RP

Nina Nesbitt – « Summer Fling »

Après le succès de son premier disque en 2019 Le soleil se lèvera, les saisons changeront, Nina Nesbitt revient enfin avec « Summer Fling » juste à temps pour battre les canicules les plus chaudes de la saison. S’inspirant d’ABBA et des sons saturés de synthés des années 1980, le nouveau single séduisant de la pop star écossaise crée un paysage de rêve brumeux plein de « vagues de sel sur une route océanique » et de « couches de soleil dans un ciel rose » alors que ses amants s’attardent avec des l’intimité sur ses genoux. Sans oublier, la vidéo musicale qui l’accompagne propose des modes inspirées de «Mamma Mia», des champignons vénéneux géants et Nesbitt tournant dans des acrobaties aériennes vertigineuses qui ressemblent toutes au rêve parfait de la fièvre estivale.

— GR

Nation of Language – « Blessures d’amour »

Les relations insatisfaisantes peuvent ressembler à une boucle de rétroaction sans fin, une humeur que le trio connu sous le nom de Nation of Language a efficacement capturée dans leur dernier « Wounds of Love ». Trempé dans le synthé et utilisant des pédales de délai, « Wounds of Love » est la prochaine itération du groupe dédié à leur interpolation claire des années 80. Le son est nostalgique et pourrait tenir dans de nombreux films éclairés au néon, mais les sentiments capturés sont toujours modernes et familiers : un pas en avant, deux pas en arrière. La vidéo qui l’accompagne reste à l’écart du piège facile de se pencher sur l’esthétique de la décennie et est plutôt neutre et ancrée.

– MME

carolesdaughter – « s’il vous plaît, mettez-moi dans un coma artificiel »

Le titre du dernier single de carolesdaughter ressemble moins à un plaidoyer désespéré qu’à un jetable nonchalant alors que la star montante de la pop alternative traverse la langueur d’une crise de santé mentale qui ne se terminera tout simplement pas. « Mes os sont brisés, mais je ne le sens pas / j’avais du potentiel, mais bien sûr je l’ai fait exploser », entonne-t-elle sur la piste à la guitare, écrite lors d’un séjour dans un centre de désintoxication. Les nouveaux fans voudront sûrement plonger encore plus profondément dans son lyrisme confessionnel et son esthétique gothique provocante.

— GR


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