Nolwenn Leroy : « Folk » en scène pour reprises shabby chic

Le rideau s’ouvre sur un joli tableau. Fleurs et rotin au Trianon ce 27 mars. La chanteuse a soigné le décor et son apparence pour cette tournée sous le signe du FOLK, titre de son nouvel album paru il y a 4 mois, flottant en 4 grandes lettres en bois au-dessus de la scène.

Jolie Emmanuelle, elle apparaît assise dans un grand fauteuil en rotin, en robe à fleurs bohème, déchiffrant une pochette d’album près d’un vieux tourne-disque. Ses 5 musiciens l’entourent dans cette ambiance vintage et tamisée. Un début de concert qui ne se presse pas. Nolwenn prend son temps. On savoure sa reprise de « Petite Anne » de Yves Simon, sa voix langoureuse en interlude qui nous fait l’exégèse de chaque morceau ; anecdotes personnelles au passage.

« Vous êtes mes Folk ce soir ! ». On apprend que Folk veut dire populaire. Pas de crise d’hystérie dans la salle, le public de fidèles bien assis a passé l’âge.

Reine de leur soir, elle chaloupe gracieusement sur scène sans s’emmêler (trop) dans les fils de son micro, occupant l’espace comme si c’était chez elle. D’ailleurs, à quelques mètres près, on y est chez elle, nous livre t’elle en confidence. Nolwenn interprète joliment « Petite fille de rêve » de Jean-Michel Caradec, nous fait passer d’«Hollywood » de David Mc Neil, à la « Baie de Rio » de Nino Ferrer ; bien qu’elle nous avoue qu’il n’y ait rien de plus dur que de chanter les chansons des autres. Pendant ce temps des images surannées défilent dans le « O » du FOLK, devenu écran bordé de fleurs.

Derrière un micro digne de Jean-Jacques Bourdin blague la jolie brune, il est aussi questions de fleurs : « Faut que ça sente le géranium ! » enjoint- elle pour entamer « Sacré Géranium » de Dick Annegarn, ou encore « Marion les Roses » de Malicorne. La salle commence à se laisser doucement aller à la moitié du concert, au rythme des ambiances lumineuses toujours bien choisies et commence à sautiller au premier rang sur d’entraînants chants bretons.

« Tout commence toujours en Bretagne » il paraît. Comme « Je ne serai jamais ta parisienne », que Miossec lui a composé et que l’expatriée prend plaisir à chanter. Un peu d’exotisme québécois avec « Ma jolie Louise » de Daniel Lanois, une petite « Suzanne » de Léonard Cohen, et un peu de Cabrel en rappel.

Des reprises hétéroclites servie par sa voix profonde et ses cinq talentueux musiciens, dont Léna Wood en jolis chœurs et à la harpe enchanteresse ; qui la rejoignent comme une bande de copains sur les Dubliners (Dirty old town et Whiskey in the Jar). Dernier morceau un peu hésitant au piano, pour finir de conquérir les mains qui se tendent au 1er rang et qu’elle n’hésite pas à rencontrer, heureuse d’avoir partagé ces « madeleines musicales ».

Nolwenn est actuellement en tournée depuis le 26 mars. Elle sera à Rennes le 17 avril, à Nantes le 18 avril et à Lyon le 2 mai. Pour la suivre : nolwennleroy.com

Retrouvez toute la galerie du live de Nolwenn Leroy via notre formidable photographe Vincent Le Gallic ici.

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