Fnac Live jour 1 : The Pirouettes, Fishbach, Benjamin Biolay…

Grande kermesse du 6 au 8 juillet, le Fnac Live, festival gratuit, est surtout le rendez-vous incontournable et gratuit de vos premières soirées d’été. Pour inaugurer sa nouvelle édition, le festival a brassé large; entre les figures montantes de l’électro-pop française et un grand manitou qu’on ne présente plus.

Il est 18h00. On les avait retrouvé au Solidays il y a presque un mois, les re-voici, sous l’Hôtel de Ville. The Pirouettes arrive grand sourire, saluant un public qui se chauffe petit-à-petit. En abordant, comme à l’accoutumée, les désormais classiques de son premier album « Carrément carrément », The Pirouettes détient la recette idéale pour vous faire danser. De L’escalier à l’éponyme en passant par une reprise remarquée de Rita Mitsuko, le duo convainc autant qu’il fascine. En couple, l’alchimie semble fonctionner à la perfection. On a hâte de voir les Pirouettes grandir davantage, bondir, prendre de l’âge.

Pas le temps de souffler, la musicienne Fishbach est déjà installée sur scène. Armée de sa voix hors du commun, sa fraîcheur vient contrer la chaleur insoutenable qui baigne la scène du Parvis. L’artiste nous propose un set efficace et plein d’entrain, teinté d’Une autre que moi, d’Y crois-tu, d’Eternité et Mortel, qui manifestement porte bien son nom. Pourtant, il n’y a personne comme elle.

De Buenos Aires à Rome, jusqu’à Paris : l’heure exotique Benjamin Biolay 

C’est sur les premières notes d’un vieux morceau, La garçonnière, que le groupe de Benjamin Biolay continue le bal du Fnac Live. Le dandy déambule, une main levée, le micro dans l’autre. « C’était trop bien » dit-il, juste avant l’envolée des violons. Cette entrée en matière, on la connait bien. Voici La superbe. Probablement le plus grand morceau de Biolay, le titre subit malheureusement quelques soucis techniques de sons. Peu importe, le lyrisme parisien du musicien se transmet avec réussite et le set est bel et bien lancé en orbite. Remerciant sans aucun doute les fans de la première heure, Benjamin Biolay aborde également les nouveautés. Les anciens morceaux n’ont pas mal vieilli : À l’origine, Négatif et 15 Septembre en sont les preuves irréfutables. On regrettera néanmoins l’absence de titres de son premier album (« Rose Kennedy »), qui pourtant, notamment Cerfs-volants, auraient probablement rendus le set moins « ténébreux ».

Car Biolay est sombre, aussi bien en studio que sur scène. Le titre rare Palermo Hollywood joue sur la même tonalité, propulsant pourtant le set vers une tout autre dimension, plus dans l’orchestration. Puisque l’artiste pénètre dans sa nouvelle aire (le dyptique « Palermo Hollywood » et « Volver »), en interprétant le crève-coeur éponyme et l’immense Roma (amoR). Ici, on discerne comme une cohérence artistique totale, parisienne mais aussi très exotique. C’est l’urbain qui motive Biolay, ce chanteur spleenéthique passionné de la bohème. Cosmopolite.