Entretien avec ÉLÉMENTS 4 à Rock en Seine

Jouer pour Rock en Seine, est un moment unique pour différentes raisons. L’occasion pour Mamusicale de découvrir ce que vaut le groupe ÉLÉMENTS 4 en live ce samedi 26 août 2017. Très belle copie rendue par ce quartet. Superbe énergie scénique, des arrangements taillés pour la scène, une communion avec le public venu nombreux et une intensité qui monte un peu plus au fur et à mesure du set. Impossible de s’ennuyer car leur univers nous embarque aussi bien dans la pop, le rock et l’électro.

1 heure plus tard, je rencontre Louise, Grégoire, Antoine et Paul-Emile pour savoir qui se cache derrière ce groupe fusionnel.

Qui êtes-vous, d’où venez-vous ?

Nous sommes quatre frères et sœurs de 18 à 24 ans. Nous venons d’Haguenau, une petite ville à côté de Strasbourg. Nous faisons nos études à Strasbourg et notre groupe s’appelle Eléments 4, prononcez « Eléments four ». On définit notre style de musique comme pop/rock électro, c’est très large et ça nous permet de mettre tout ce que l’on fait dedans. Nous créons des choses variées et sans nous imposer de limites. Gamins, nous écoutions énormément du post punk et du new wave. Cette influence nous vient de nos parents qui étaient des grands fans de New Order.

Vous n’êtes pas de la génération Soprano…, et pourtant vous pourriez étant donné votre âge !

Non (rire…) ! Mais on pourrait. On aime aussi beaucoup le rap. Nous avons surtout été nourris par le rock indé des années 2000, Bloc Party, Foal, The Strokes. On n’écoutait pas trop de musiques françaises.

Au départ de l’aventure, vous avez commencé par former un groupe de reprises, c’est bien ça ? 

Exactement.

Quel genre de reprise ?

C’est marrant parce que l’on a retrouvé récemment des vidéos d’un de nos tout premier concert dans notre lycée, avec des reprises de Police, Vampire Weekend, Arcade Fire, Bloc Party.

Quel âge aviez-vous quand vous avez créé le groupe Eléments 4 ?

Louise avait 9 ans (rire…)

Quand on a comme idéal de vouloir faire de la musique, d’en vivre et que l’on annonce ça à ses parents, quelle est leur réaction ?

Ecoute aujourd’hui, nous poursuivons nos études de médecine, pharmacien, kiné. Comme on était assez jeunes, nos parents nous ont toujours dit : faites votre truc à fond, on verra où ça vous mêne mais ayez un plan B. On peut aussi imaginer que notre groupe fasse comme Oasis, que ça termine en pugilat (rire…) Mieux vaut assurer nos arrières, parce que intermittent du spectacle c’est quelque chose de très difficile.

Vous composez tous les 4 ?

Oui

Dans un groupe il y a toujours un chef, un râleur, alors qui est qui ?

Le râleur c’est plutôt le batteur, Grégoire, le râleur attitré !

Grégoire : je suis certainement râleur dans la vie mais surtout exigeant, faire le maximum musicalement, essayer des choses et faire des remarques positives ou négatives.

Et le chef, il n’y en a pas ?

Ça dépend des jours (rire…)

Ah, c’est un chef tournant alors !

Le chef c’est celui qui gueule le plus fort (rire…) Non, mais c’est celui qui a le plus de diplomatie, le plus calme, certainement Antoine.

Comme on est une fratrie, ça marche à celui qui crie le plus fort (rire…) aussi.

Quand on n’est pas d’accord sur quelque chose, on fait un vote, c’est démocratique.

Vous avez gagné plusieurs tremplins dont le dernier qui vous a amené ici à Rock en Seine. Quand vous avez appris que vous veniez de gagner le tremplin Firestone, ça été une nouvelle incroyable, non !

Incroyable oui ! On a aussi gagné l’enregistrement d’un titre chez Warner Music France avec Synapson qui était parrain de l’édition 2017. C’est prévu en octobre.

Notre première impression était étrange car c’est quelque chose de grand pour nous de jouer ici dans un des tops festivals français  et en même temps il fallait se montrer à la hauteur. Donc un peu de pression aussi.

Comment étiez-vous avant de monter sur scène ?

Plutôt excité, bizarrement pas trop stressé, sauf Louise qui l’est naturellement (rire…). On a réussi à canaliser tout ça.

Et le concert, vous l’avez vécu comment ?

Chaud…très chaud ! Le public venait, il y avait de plus en plus de monde. Le public était réceptif, c’est ce que l’on aime, pouvoir échanger avec lui.

Vous avez sorti plusieurs Ep dont un récemment. Quelle est l’actualité prochaine d’Eléments 4 ?  

On va continuer de travailler, enregistrer avec Warner Music, faire des clips et essayer de trouver des dates de concerts. On gère tout nous-même, c’est un sacré boulot (rire…). On a aussi un gros projet qui est en marche, avec un chef d’orchestre de Vienne, originaire d’Haguenau, Pierre Hoppé qui nous a contacté. Nous sommes en train de monter un concert avec un orchestre symphonique pour 2018 avec nos chansons.

Merci à vous quatre et bonne continuation dans ce beau projet familial.

Merci à toi

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