Critique de l’album : BLUT AUS NORD Disharmonium

A bien y penser, il y en a vraiment deux Blut Aus Nords, tu ne penses pas ? D’un côté, vous avez les maîtres du black metal atmosphérique comme Ulverc’est Bergtattla version du groupe qu’on entend sur le Mémoire de Vetusta albums et 2019 Hallucinogène (oui, c’est trippant, mais c’est toujours très similaire à l’album de 2014). Mais d’un autre côté, nous avons quelque chose de bien plus inquiétant, mystérieux et terrifiant. C’est la version du groupe sur lequel nous nous rencontrons L’œuvre qui transforme Dieule 777 des albums, La bête mystique de la rébellion et d’autres albums. Autrement dit, le travail du groupe est à cheval sur un axe atmosphérique/mélodique et dissonant/désorientant. Le dernier album du groupe s’inscrit clairement dans cette dernière catégorie.

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Je devrais tout de suite admettre (dans un esprit de « transparence », cet horrible mot à la mode de notre époque) que je ne supporte généralement pas le black metal « dissonant ». Le plus souvent, cela apparaît comme une absurdité avant-gardiste complaisante pour les gens qui aiment s’entendre prononcer des mots comme « ésotérique », « cthonique » et « ouroboreux » dans les conversations quotidiennes. Cependant, même si je suis un plus grand fan de Blut Aus NordAvec leurs albums mélodiques et atmosphériques, le groupe possède un talent particulier qui rend le black metal dissonant engageant et excitant.

Et cet album ne fait pas exception, car il parvient à exploiter une énergie sombre particulière qui lui confère une qualité captivante et cinématographique. Quand vous écoutez « The Crowning Horror », vous pouvez l’imaginer comme la toile de fond de l’arrivée d’une force malveillante et apocalyptique venue envahir notre dimension de temps et d’espace. Des chansons comme « The Endless Multitude » ont un sentiment cosmique, évoquant l’étendue étonnante et terrifiante de l’espace et de l’univers. « Queen of The Dead Dimension » allie les qualités des deux, affichant l’interaction entre les mouvements graves/lourds et les notes aiguës/perçantes qui déchirent les haut-parleurs.

L’album fait un excellent travail en évoquant l’esprit de l’horreur lovecraftienne à travers des moments écrasants de chaos et de violence, mais il y a aussi un élément contemplatif et réfléchi à l’œuvre ici. Consultez « Nameless Rites » pour entendre de quoi je parle. Pensez-y comme Hallucinogène mais le voyage s’est avéré plutôt effrayant et mauvais. Si vous voulez que ça devienne encore plus effrayant, écoutez « The Black Vortex ». C’est incroyable ce qu’on peut faire avec un peu de delay et de réverbération.

Si vous êtes d’humeur pour ce genre de choses, alors cet album vaut vraiment le détour. C’est une œuvre d’art black metal fascinante et captivante qui ouvre un vortex uniquement. Blut Aus Nord pourrait nous laisser accéder. Essayez de ne pas tomber dedans.

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