Critique d’album : RÉVOCATION Netherheaven

C’est toujours un signe excitant quand un groupe comme Révocation, avec suffisamment de côtelettes pour faire à peu près tout ce qu’ils veulent, décide de faire la musique la plus lourde possible. C’est le MO des agrafes de Boston pour leur huitième LP Netherheaven. Certes, le groupe a toujours maintenu un côté brutal dans son approche progressive du death/thrash metal. Mais cette fois, ils jettent tous les œufs dans ce panier. Les résultats maintiennent l’écriture inventive qui a valu Révocation tant de respect au cours des 16 dernières années, tout en portant le niveau de violence à des niveaux rarement entendus de leur part.

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Révocation conduit jusqu’à Netherheaven en sortant le premier et le dernier morceau en singles. En effet, le combo une-deux préfigure un album d’action non-stop, propulsé par trois musiciens avides de chaos. « Diabolical Majesty » fonce vers la porte avec les rythmes explosifs incessants et les rythmes skank d’Ash Pearson David Davidsond’acrobaties cueillies au trémolo. C’est certes brutal, mais conserve une écriture évocatrice et un quotient mélodique saisissant, sans parler d’un changement de rythme exaltant à trois temps et d’un solo de guitare rugissant.

La coupe de clôture « Re-Crucified » affiche un mouvement de puissance encore plus grand, avec des performances vocales de feu, grand, Trevor Strnad de Le meurtre du dahlia noir et George « Corpsegrinder » Fisher de Cadavre cannibale. La chanson s’élève à cet immense pedigree, avec quelques-uns des Davidsonle riffage le plus envoûtant. La chanson montre comment des pistes harmonisées et des motifs dynamiques peuvent garder les procédures bestiales intéressantes, même si l’effet global continue de saisir l’auditeur par le cou et de l’étrangler.

Ce n’est pas un secret que Davidson connaît bien les solos, mais des morceaux comme « Nihilistic Violence » et « Galleries of Morbid Artistry » montrent comment il les utilise pour plus que du machisme musical. Au milieu du quotient mélo-mort à mi-tempo de ce dernier, il commence en fait le solo en coupant tout sauf le duo de guitare propre en spirale, introduisant avec goût la poussée émotionnelle du passage avant que l’énergie n’explose à nouveau. À l’inverse, il utilise son déchiquetage adroit pour propulser le premier hors de son sillon vacillant à une vitesse effrénée. Dans les deux cas, les solos de guitare transcendent la simple ornementation, devenant un facteur clé pour pousser Révocation‘s travail de bon à grand.

Révocation devenir plus barbare ne signifie pas qu’ils ont complètement abandonné leur côté progressiste. La coupe instrumentale « Le 9e Chasm » met en lumière les signatures rythmiques étranges et les structures d’accords inventives sur lesquelles ces gars ont bâti leur réputation. Chaque musicien a une chance de briller ici, y compris le bassiste Brett Bamberger, dont la ville costaude brille à travers certaines sections mathier. Même lorsque « Godforsaken » est aussi proche aux riffs d’homme des cavernes Révocation peut atteindre, il y a toujours un changement rythmique ou une avance dansante pour élever la destruction. C’est méchant comme l’enfer, mais loin d’être stupide.

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Pas de piste sur Netherheaven se sent inutile. Un sens tenace de l’urgence pousse chaque chanson à la suivante, ce qui est pratique pour des morceaux comme « Lessons in Occult Theft » et « Strange and Eternal », car ils approchent tous les deux la barre des six minutes. Cela montre simplement que l’intensité ne doit pas nécessairement causer un manque de finesse. Davidson sait quand poivrer « Lessons » avec un chantournage chaotique et quand donner à Bamberger une marge de manœuvre, tout comme Pearson sait quand se diriger vers la jugulaire avec un coup de fouet percussif ou hacher l’arrangement avec des remplissages agiles et une syncope. « Eternal » rassemble tous ces éléments travaillant ensemble lors de sa décomposition de la section médiane. Révocation est vraiment à son meilleur quand ils s’enferment pour un groove délicieusement headbangable, mais fournissent toujours des mélodies à retenir et une chimie à apprécier.

Netherheaven se distingue également par upping Révocation‘s creepiness facteur considérablement. « The Intervening Abyss of Untold Aeons » injecte certainement le coup d’adrénaline attendu, mais les accords ont un bord dissonant pour correspondre à leur impact. Cela aide aussi Davidson apporter un sentiment palpable de terreur à son approche créative de l’écriture de riffs. Révocation livre l’exécution serrée du death metal prog/mélodique, avec une dose (mal?)saine de disharmonie infernale.

Dans un genre où chaque groupe veut présenter son nouvel album comme son « plus heavy », Netherheaven trouve Révocation doublant leurs éléments les plus féroces. Le groupe a atteint des niveaux de puissance impressionnants après avoir enregistré en tant que trio pour la première fois en 13 ans, tout en conservant son prestige tech-metal.