Critique d'album: FEVER 333 Wrong Generation

Porter la torche allumée par son groupe post-hardcore socialement conscient Laisse vivre depuis sa dissolution en 2017, le chanteur et parolier Jason Aalon Butler a pris son supergroupe hardcore et rap metal Fièvre 333 dans une direction de plus en plus radicale. Fièvre 333 troisième sortie en studio Mauvaise génération bondit vers la fin de 2020 avec une fureur vertueuse qui reste fidèle à ses influences de Rage contre la machine, ennemi public, et Drapeau noir.

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Mauvaise génération s'ouvre avec «Bite Back», une chanson provocante condamnant la brutalité policière qui a été écrite au cours des deux premières semaines de manifestations après le meurtre de George Floyd. Avec ses riffs clairs et percutants et ses rythmes énergiques influencés par le d-beat, «Bite Back» ne s'éloigne pas de la formule hardcore.

Les deux morceaux suivants, «Block Is On Fire» et l’éponyme «Wrong Generation», reposent davantage sur les influences trap du groupe, avec un rythme régulier à mi-temps et des techniques d’échantillonnage rappelant Run the Jewels » style de production. Poursuivant les thèmes politiques établis par «Bite Back», les paroles décrivent des scènes chaotiques de manifestations contre la brutalité anti-policière, avec des sirènes de police flottant en arrière-plan.

L'EP se termine avec deux chansons qui prennent un ton mélancolique mais plein d'espoir, plutôt que de déborder d'une rage juste comme les morceaux précédents. «Last Time» est une brève ballade au piano atténuée qui reflète le traumatisme hérité de l’expérience de la diaspora noire, mais qui inspire également une nouvelle confiance dans la capacité de la nouvelle génération à effectuer des changements. La ligne «De trois cinquièmes un homme à un million d'hommes forts…» est un parfait résumé du message de Mauvaise génération. Cela mène bien au morceau de clôture, et au premier single, «Supremacy», qui conclut convenablement le EP avec un hymne inspirant retraçant l'activisme de Butler et le travail qui reste à faire.

Avec une répétition lyrique stylisée et une voix dure rappelant les pionniers du rap-métal comme Rage contre la machine Zach De La Rocha, et des techniques de production clairement inspirées des influences hip-hop du groupe, Fièvre 333 délivre son message simple et puissant dans un emballage très soigné. Avec des morceaux hardcore plus traditionnels comme «For the Record» avec Pourrir Walter Delgado et des chansons inspirées du nu-metal comme «Walk Through the Fire» et «U Wanted a Fight», les auditeurs de tous les genres trouveront quelque chose à apprécier. Mauvaise génération est une version inter-genres savamment conçue qui capture parfaitement le climat politique et culturel tumultueux d’aujourd’hui.

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