Bon Air insuffle plein de bonnes ondes aux Etoiles

Voyageurs éphémères, c’est aux Etoiles que Gaëtane et Guillaume, les deux membres de Bon Air ont déposé leurs valises le temps d’une soirée. Loin de leur Sud-Ouest natal et de leur Nouvelle-Zélande d’adoption, c’était à Paris qu’on les retrouvait ce 11 mars 2020. Malgré une atmosphère pesante, le public avait fait le déplacement pour être au rendez-vous, tels des aventuriers en quête d’évasion.

A 20h, avant de retrouver le duo que tout le monde attendait, c’est YADAM qui foule la scène des Etoiles. Seul face à une centaine de personne, il ne flanche pas et nous emmène tout droit dans son univers à la croisée des mondes entre la pop, l’électro et la soul. En plus de mélanger les genres musicaux, il se plait aussi à décliner les langues, de l’anglais au français en passant par l’espagnol. YADAM est le produit de trois cultures, trois vécus et trois expériences différentes qu’il nous conte dans ses textes, avec une émotion décuplée sur scène. En 30 minutes de live, YADAM a réussi à nous séduire et nous donner envie d’écouter son premier EP, « Safeplace », sorti le 28 février dernier.

21h pétantes, les lumières s’éteignent, les premiers applaudissements retentissent et tous les yeux se rivent sur la scène où l’on voit arriver Gaëtane, qui se place au piano, instrument qu’elle a appris spécialement pour cette tournée. Elle commence ce concert seule mais Guillaume ne tarde pas à la rejoindre, guitare à la main, accompagné par la ferveur du public. On sent déjà la symbiose entre les deux artistes. C’est doux, c’est beau. Le voyage au cœur d’une nature sauvage est imminent. « On va faire ce grand voyage ensemble ce soir » annonce Gaëtane.

Bien qu’ils ne soient que deux sur scène, les instruments y sont beaucoup plus nombreux : piano, guitares acoustiques, guitare électrique, percussions… Autant de couleurs musicales pop folk, avec une pointe d’électro qui sauront nous combler. Le public, qu’on sent encore un peu sur la retenue n’hésite pas à reprendre en cœur le refrain de la troisième chanson. Au fur et à mesure que le set avance, on sent l’énergie de BON AIR se propager dans toute la salle.

Certains titres ont une ambiance plus intimiste, donnant presque l’impression d’être autour d’un feu sous un ciel étoilé d’un soir d’été avec des amis au bout du monde.

« La prochaine chanson, c’est la première qu’on a écrite en français » explique Gaëtane, en entamant les premières notes de « De quoi j’ai l’air », une chanson basée sur les apparences. Les percussions sont dominantes, permettant au public de suivre le rythme. Le temps d’un instant, le public chante même tout seul, sous les yeux ébahis et émus de BON AIR.

Ils enchainent avec « Aventurier », une chanson qui sonne comme un rêve d’évasion et une incitation à les réaliser. On sent une très forte inspiration du groupe de folk mythique « The Lumineers », avec une chanson fédératrice et un refrain scandé par Gaëtane et Guillaume : « Don’t wait for sleep to dream ». Le message est bien passé ! Puis rien de mieux qu’un passage directement dans le public pour vérifier que celui-ci est bien « on fire » ! Le bonheur est communicatif. Tout le monde chante, danse, se laisse aller et oublie les tracas du quotidien. Une bonne dose de BON AIR, simplement !

Alors qu’on sent progressivement que le set touche à sa fin, il est impossible de partir sans avoir joué leur morceau « SAUVAGE », ayant donné le titre à l’album et qui résonne encore dans toutes les têtes ! Il qui porte bien son nom puisqu’il est né dans une caravane, entouré de moutons, en pleine nature. C’est toute l’ambiance des Etoiles qui devient alors « SAUVAGE », entraînée par mélodie sifflée, une caisse claire, un piano et une guitare acoustique… Que faut-il de plus pour voyager ? Le public se laisse totalement emporter, oubliant la timidité du début. S’en suit un dernier morceau puis le duo quitte la scène peu après 22h, sous un tonnerre d’applaudissement.

Il ne faut pas plus d’une minute pour faire revenir Gaëtane, qui se retrouve de nouveau seule au piano… On recommence le concert ? Malheureusement non, mais BON AIR est bien décidé à le faire durer un peu plus longtemps. Guillaume la rejoint et l’accompagne à la caisse claire. A la fin de la chanson, Gaëtane annonce « On voudrait inviter YADAM à venir faire une chanson avec nous ». On adore ces collaborations absolument exceptionnelles et spontanées. YADAM se joint ainsi à BON AIR pour reprendre une chanson de Hoshi, et cette collaboration a naturellement un charme fou avec la communion des trois voix… C’est simple et efficace donnant une réelle plus-value du concert. Une dernière chanson permet à BON AIR d’être une en symbiose avec le public pour quelques minutes encore avant de définitivement quitter la scène. Le voyage se termine à 22h15, mais les mélodies sont encore dans toutes les têtes.

Le premier album de BON AIR, « SAUVAGE » est sorti le 27 février dernier. A cette occasion, ils seront en tournée dans toute la France (en espérant pouvoir la reprendre le plus vite possible) ! D’ici là, vous pouvez suivre de chez vous toute leur actualité sur leurs réseaux sociaux !  Facebook  Instagram     YouTube

Chronique album / Live report