A LA RENCONTRE DE LA CAFETERA ROJA

Voilà quatre ans que Mamusicale suit ce collectif sans jamais avoir eu l’occasion de le rencontrer. LA CAFETERA ROJA jouait au Bus Palladium dans le cadre du MaMA festival ce 19 octobre 2018. Impossible de passer à côté cette fois-ci. J’ai envie d’en apprendre plus sur ce groupe qui depuis plus de huit ans, sillonne nos routes et remplit les salles et les scènes françaises. LA CAFETERA ROJA sonne la fête, le sans frontière, le multi culturel. Le rendez-vous était pris. Le groupe au complet, quel honneur !

Bonjour à tous,

Salut (tous en cœur) !

Déjà huit ans que le 1er album est sorti. Depuis trois autres ont vu le jour, des centaines de concerts… Votre force n’est elle pas votre collectif, votre diversité culturelle, autrichienne, catalane et française ?

Oui tout à fait ! On n’a pas décidé un style au départ mais notre force a été de dire : laissons l’espace à chacun pour exprimer son langage musical. C’est ouvert musicalement, nous aimons le hip-hop, le classique, le rock. Nous avons laissé cette expression libre au sein du groupe. Chloé aime le rock’n’roll, Fiti vient plutôt de la musique latine et Twan pour le côté hip-hop. C’est ça qui fait la force du groupe.

Quelle est votre recette pour bien vivre ensemble et toujours prendre du plaisir ?

La musique aide beaucoup à bien vivre ensemble. C’est aussi la tolérance au moment de composer. C’est un collectif, il n’y pas quelqu’un qui dirige et impose. C’est toujours le partage. On vit aussi beaucoup ensemble et on partage un peu le quotidien. Tout le monde est aussi dans son champ de compétences et son passé culturel. Ces compétences ajoutées font quelque chose qui ressemble à notre musique.

Votre dernier album « One shot » est sorti en 2017. Comment a-t-il été perçu par le public ?

Nous avons eu l’impression que ce dernier était plus festif aux yeux des gens, plus dansant.

Il y a deux types de public. Ceux qui connaissent tout de la Cafetera Roja et ceux qui découvrent. Pour ceux qui découvrent, c’est top et les autres ont déjà des aspects comparatifs. Ils attendent ça ou ça… Concernant l’état d’esprit de ce dernier album, on sortait d’une période où l’on voulait exulter. On a pris un plaisir fou à le faire et donc il y a un côté explosif supplémentaire.

Quel est le point fort de la Cafetera Roja sur scène ?

La bienveillance ! On sent l’énergie qui circule sur scène entre les musiciens. C’est le point fort du groupe sur scène.

On retrouve des inspirations musicales très diverses. Est-ce que vous aimeriez , pour les prochaines compositions, aller puiser dans un univers encore non exploré à ce jour ? Et si oui lequel ?

Il y en a encore plein ! (rire…) comme le côté soul, Fiti certainement un peu plus sur le latine, le trap ou encore l’électro pour d’autres. On pourrait aussi coupler la batterie acoustique avec une batterie électronique. On se sait pas encore ce que pourrait donner ce mélange mais on y va. (rire…)

Plus de 2000 artistes ont postulé au MaMA. Ça fait du bien de figurer dans cette programmation éclectique ! Quelle est votre vision de la scène française et de la difficulté d’y faire sa place ?

Nous, c’est avant tout grâce à Simon de Greenpiste Records si on est là et à son travail au quotidien. Le contexte actuel est compliqué parce qu’entre les coupures de subventions, les salles qui ferment, en région parisienne on est aux premières loges, c’est pas simple. Nous voyageons 6 à 7 mois par an, on voit la difficulté des associations. On constate aussi qu’il y a une grosse scène émergente française. Les jeunes essaient de trouver un autre modèle d’existence de la musique. La musique a toujours existé et on en fera toujours. Le réseau est important ! Quand ça ne fonctionne pas par le réseau traditionnel, il faut essayer de trouver autre chose pour continuer de jouer notre musique sur scène. Quand les portes sont fermées, il faut passer par la fenêtre (rire…)

Quel est le lieu qui ressemble le mieux à la Cafetera Roja ?

L’Alhambra à Grenade…. Nous ne sommes pas du tout prétentieux !(rire…) La musique que l’on fait a énormément de beauté, c’est pour ça (rire…)

Quel est votre geste écolo ?

Chloé c’est pour toi ! (rire…). J’essaye de ne plus aller au supermarché et de ne plus jeter de plastique même si c’est très difficile dans la société dans laquelle nous vivons.

J’ai d’ailleurs co réalisé avec Olivier Desagnat et l’Association DADA (D’Asques et D’Ailleurs), un documentaire sur la transition écologique et la décroissance. Nous sommes allés à la rencontre de personnes et d’associations en Gironde qui sont à l’initiative de choses positives pour notre société et plus largement pour notre planète.

Merci à vous tous pour votre bonne humeur et votre gentillesse.

Retrouvez toute leur actualité sur lacafeteraroja.com