Smino, Ayra Starr, Ghais Guevara et plus : NPR


Smino revient avec sa nouvelle collaboration avec J. Cole, « 90 Proof ».

Vivien Killilea/Getty Images pour Interscope


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Vivien Killilea/Getty Images pour Interscope


Smino revient avec sa nouvelle collaboration avec J. Cole, « 90 Proof ».

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La liste de lecture Heat Check est votre source de nouvelles musiques du monde du hip-hop et du R&B avec un accent sur les artistes bouillonnants, inconnus et sous le radar. Qui a la main chaude ? Qui est en fuite ? C’est une ménagerie de chansons remarquables organisées par des passionnés de NPR Music.

Les sélections de Heat Check de cette semaine proviennent en grande partie d’iconoclastes qui se sont déjà concentrés sur leur esthétique individuelle: un soulman rap chantant, une sensation alté, un radical noise-rap, une valeur aberrante de Memphis et un multi-trait d’union pop-rap bidirectionnel. Ailleurs, nous obtenons des chansons avec des sons de signature: drill merengue, rap regalia, synth-R&B comme musique de danse, cyber-vibrato Auto-Tuned et plus encore. Enregistrement.

Smino, « 90 Proof » (ft. J. Cole)

Nous sommes à la veille de la saison des menottes et pourtant « 90 Proof » de Smino avec J. Cole essaie de se faufiler dans l’automne af ** kboy avant qu’il ne soit trop tard. Le refrain est un plaidoyer éméché à son amant interprété dans un mi-rap, mi-croon empreint d’une vulnérabilité qu’on ne peut exprimer qu’après un verre fort : « Pas trop doué pour les relations, au moins j’essaie / Patient, bébé, je dois faire un couple rounds / ‘Avant que je te fasse revenir pour t’installer. » Avec la production de Monte Booker et Groove – ce dernier ayant créé une ambiance similaire sur « Claymore » d’Isaiah Rashad, une autre coupe dans laquelle Smi pense avoir trouvé celle-là – le rythme a ce coup doux et ludique vers lequel il gravite, celui qui est tout à fait le tentation pour un lecteur d’automne. J. Cole est un mentor bienvenu, jouant l’ami qui veut sortir avec vous mais qui mentionne constamment son partenaire à la maison toute la nuit. Les fans attendent depuis des lustres que Smi verrouille son album de la même manière que son intérêt pour « 90 Proof » veut qu’il définisse la relation, et ici il exprime très clairement son intention : il va s’en sortir. -Gaby Bulgarelli

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Ayra Starr, « Se précipiter »

Une fois que vous avez apprécié un moment d’évasion dans la musique, il n’y a vraiment qu’une seule chose qui peut vous faire passer de « l’émerveillement d’un coup » à être co-signé en toute confiance en tant que « prochaine étape »: la cohérence. La Nigériane Ayra Starr est au point de basculement. Comparé à son single primé de 2021, « Bloody Samaritan », qui s’appuie sur la soif de cordes et d’affirmations obsédantes, le dernier de Starr, « Rush », surfe sur une vague de triomphe à mi-tempo avec un message de maintien de vos bénédictions une fois que vous ‘ les ai reçus. — Sidney Madden

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Ghais Guevara, « #FREEMIR »

L’appel du rappeur de Philadelphie Ghais Guevara est résumé dans la légende de sa page Bandcamp : « Je suis la raison pour laquelle votre enfant de 14 ans ne se taira pas à propos de Malcolm X. » C’est un militant progressiste aussi susceptible de faire référence aux crochets d’érudit que le Terminateur rebelle Sarah Connor. « #FREEMIR », l’ouverture de son dernier projet, Il n’y aura pas de Super​-​Esclave, canalise le noise rap à la recherche d’un son incontournable. Avec votre attention, il rend ses idéaux clairs : « Vous vous êtes peut-être ralliés pour nous dire de voter / Mais vous ne vous lanceriez jamais une pierre / Talkin’ combat peace when police got the dogs and the guns and the shields and the hose, » rappe-t-il, avant d’accepter les limites de sa position, « Langue de poète mais quand la parole d’un homme a-t-elle jamais menacé le trône ? —Sheldon Pearce

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Lil Yachty, « Pologne »

Voici comment j’imagine que la réalisation de « Pologne » s’est déroulée :

LIL YACHTY : « Tu enregistres ? »
INGÉNIEUR : « Oui. »
LIL YACHTY : « J’AI AMENÉ LE WOOOOOOOCK EN POLOGNE ! »
F1LTHY: « Qu’est-ce que c’était que ça ?? »
INGÉNIEUR : « Voulez-vous réessayer ? »
LIL YACHTY: « Non, fais-moi confiance … OK, maintenant fais-moi sonner comme si j’étais un robot chantant dans un fan. »
RANDOM GUY IN STUDIO: « Je divulgue ça. »

Qu’il s’agisse de rap du Michigan ou de sample drill, Yachty est constamment à la recherche de nouveaux sons à intégrer dans son univers. Mais le cyber-vibrato sur « Poland » me rappelle les jours plus maladroits de Sailing Team quand il émergeait dans le sillage de Makonnen, KEY et d’autres non-conformistes du rap d’Atlanta – un chanteur qui ne savait pas vraiment chanter mais qui avait assez de charisme et Auto-Tune pour le retirer. La chanson repose sur son crochet fou. Le verset est un peu oubliable. Mais c’est tout ce qu’il a fallu aux fans pour manger ce truc. Yachty canalise probablement aussi Duwap Kaine, un jeune de 20 ans de Savannah, en Géorgie, qui a discrètement influencé une génération de crooners de rap sur Internet en poussant Auto-Tune à ses limites. Kaine a semblé comprendre le message; il a déjà sorti un remix. — Mano Sundaresan

Connie Diamond,  » Toot That (Nene Bomba)  » [Remix] (ft. MorenoITF)

Si Ice Spice a hissé le drapeau du Bronx avec « Munch », sa compatriote native de BX, Connie Diiamond, porte le flambeau sur son dernier, un remix de « Toot That ». Une merveilleuse fusion de drill et de merengue, Connie glisse sur le rythme, se gaze et laisse les hommes dans la poussière : « Je suis vibey, aucun de vous n **** m’excite / Je lui ai donné le pum / Maintenant je dois Zoom. » Le morceau échantillonne le jam contagieux merengue de 1999 de Vitico « Pum, Pum, Pum El Nene Bomba », un hommage à l’héritage et à l’éducation de Connie. Elle représente son set tout au long de la chanson et de la vidéo, avec l’aide de son collègue rappeur AfroLatino MorenoITF. — Vérité de Jérusalem

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Gia Mayham, « Sauvage »

À ne pas confondre avec le morceau primé aux Grammy Awards de Megan Thee Stallion, la version de « Savage » de Gia Mayham est livrée avec plus d’un grognement qu’un clin d’œil. Gia (alias Rollie Pollie Snack Mealz) met le pied sur l’accélérateur avec un échantillon accéléré de « Give Me That » de Webbie et tire un barrage de coups de semonce sur les « houes de sel et de poivre » qui ne sont même pas dignes de son héritage. — Sidney Madden

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Lukah, « Présence de la couleur »

Memphis est une ville de rap bien-aimée (et sous-estimée), et bien que Lukah puisse sembler être une exception à ses sons régionaux, il a tranquillement ajouté à son riche héritage. Après avoir essayé la musique crunk, le rappeur a été attiré par une approche plus pragmatique, les bars d’abord. « Presence of Color », extrait de son dernier album, Extractions brutes, témoigne de son évolution en rappeur observateur et penseur philosophique : sur son premier couplet, qui enchaîne divers sujets d’étude (criminologie, physiologie, cosmologie), il ne cesse d’élargir le champ à travers lequel il considère son environnement. —Sheldon Pearce

ATELLER & Tan Brown, « Bon pour moi »

Alors que le duo new-yorkais ATELLER & Tan Brown travaille sur l’une de leurs dernières collaborations, changer les règles d’engagement se fait rarement sans heurts. Enveloppée d’applaudissements de synthé et de basse, Brown essaie de décider si elle doit affronter la tempête d’appels manqués et de jeux d’esprit ou simplement abandonner le navire : « J’ai un million de raisons pour lesquelles j’aimerais voir ce qu’il reste à trouver / Est-ce que j’attends un rappel parce que je t’ai laissé revenir à chaque fois. » L’ambivalence de Brown persiste à chaque note, et bientôt toute raison s’efface dans le rythme. — Sidney Madden

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iayze, « Barbade (Outro) »

Sa chanson virale « 556 (Green Tip) » peut rebondir comme une gigue elfique, mais iayze est vraiment dans son sac quand il rappe sur des couches denses de cordes et de synthés, arrangées tout au long de son dernier EP, Final Fantasy : le final, par l’artiste du Massachusetts Devstacks. Remplie de raps enchantés, d’accumulations complexes et d’arpèges nerveux, la musique, surnommée « regalia », ressemble à la prise d’un musicien de formation classique sur Chief Keef – ou à la tentative d’un disciple de Glo Gang d’écrire un concerto. Le morceau de clôture « Barbados » rend les désirs les plus simples magnifiques. — Mano Sundaresan

TiaCorine, « Fusée »

Il est facile d’entendre l’influence d’une Nicki Minaj traverser la musique de TiaCorine, une rappeuse de Winston-Salem équilibrant à la fois les tendances punchy et gracieuses. Elle recherche une dualité similaire à la Barb Queen, mais son rap est plus dépassionné, avec des flux qui semblent traîner le long des rythmes, et dans ses gestes vers la pop, son chant Auto-Tuned frôle l’éthéré. Elle est plus captivante lorsqu’elle se fraye un chemin à travers une production bruyante, comme elle le fait sur la coupe balistique « Rocket », de son nouveau projet, Je ne peux pas attendre. Après un crochet hébété, la chanson se décharge dans un barrage de barres à tir rapide. « Oui, j’ai un glock mais tu sais que je boxe », rappe-t-elle. Il y a quelque chose de presque nonchalant dans sa livraison, même à son plus agressif, ce qui donne l’impression qu’elle fait ces chansons avec désinvolture pour son propre amusement. —Sheldon Pearce

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